Le Réseau Consigne

Le réemploi et la réutilisation des emballages est une mesure incontournable pour la construction d’une société plus respectueuse de l’environnement. C’est une mesure d’économie de ressources, d’économie d’énergie, qui génère une valeur économique et sociétale. L’association veille à promouvoir les formes de réemploi et la réutilisation des emballages dont les bilans environnementaux sont positifs. La consigne, entendue comme une somme supplémentaire payée par le consommateur au moment de son achat et qui lui est restituée en tout ou partie quand il ramène l’emballage au point de collecte, figure au nombre des leviers promus par l’association pour permettre le réemploi des emballages, sans pour autant être le seul. Le Réseau Consigne s’inspire et soutient les initiatives locales. Il est composé de collectivités, professionnel.le.s, personnes qualifiées, porteurs et porteuses de projets, associations et citoyens et citoyennes engagé.e.s.

Ainsi Les emballages et contenants consignés pour réemploi sont identifiables grâce au pictogramme national "Rapportez-moi pour réemploi".

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En France, la consigne pour réemploi a peu à peu disparu dans les années 80 avec l’arrivée des emballages jetables, en plastique notamment. Elle a tout de même subsisté dans le circuit des Cafés-Hôtels-Restaurants (CHR) où 30% à 40% des boissons sont encore consignées pour réemploi. En Alsace aussi, la consigne pour réemploi sur les bouteilles en verre a perduré, situation unique en France. Ce sont au total plus de 25 millions de bouteilles en verre (bières, limonades, jus, eaux…) qui sont vendues consignées chaque année en Alsace.

Bénéfique d’un point de vue environnemental et économique, créateur d’emplois locaux et encourageant une consommation en circuit court, le réemploi des emballages connaît depuis quelques années un nouvel essor, grâce notamment au déploiement, dans les territoires, d’opérateurs de filière qui collectent, lavent et mettent à disposition des emballages réemployables. Le réemploi concerne aujourd'hui un grand nombre d'emballages : bouteilles, bocaux, pots, bacs de transport alimentaire, emballages cosmétiques, colis pour le e-commerce, fûts pour les boissons, boites repas pour la vente à emporter etc.

Les distances de transport sont un des paramètres jouant un rôle clé dans la performance environnementale des dispositifs de réemploi mais ce n’est pas le seul paramètre. Le taux de réemploi du contenant et le taux de recyclage de l’emballage à usage unique avec lequel le dispositif de consigne pour réemploi est comparé sont les autres principaux paramètres qui influent sur la performance environnementale des dispositifs.

Cela signifie que, pour un même nombre de cycles de réemploi, plus les distances de transport vont être courtes, plus l’impact environnemental des dispositifs avec consigne va être réduit.

On entend souvent qu'au delà de 200km le bilan environnemental du réemploi par rapport au recyclage serait négatif. Ce chiffre provient de l’analyse de sensibilité sur le nombre d’utilisations et les distances de transport conditionnement-magasin du dispositif de Coat-Albret issue de l’étude ADEME datant de 2018 et est souvent repris comme point de bascule de la performance environnementale des dispositifs de consigne pour réemploi.

Ce chiffre correspond au contexte particulier du dispositif de réemploi de Coat-Albret et ne peut être généralisé à tous les dispositifs de consigne pour réemploi, d’autant que certains dispositifs, plus optimisés (comme celui de Meteor) aboutissent à des résultats différents.

Dans l'étude Deroche de 2009, comparant la bouteille de bière réemployable à celle à usage unique, les gains environnementaux importants constatés le sont pour une distance de distribution moyenne ne dépassant pas 260km aller-retour. Cependant, le rapport comprend également une simulation permettant d'étudier l'influence de plusieurs paramètres simultanément. Cette simulation permet de conclure que pour des distances de transport de 800km AR et 10 réutilisations de la bouteille, le ratio reste toujours favorable au consigné sur les indicateurs de consommation d'énergie primaire, d'émissions de GES et d’acidification de l'air dans un rapport de 1 à 2 (page 39 de l'étude Deroche).

Des systèmes logistiques optimisés et la mutualisation d’un parc de contenants standardisés permettent d’améliorer la performance environnementale des dispositifs. La définition de gammes standards de contenants, prévue par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, permettra la mutualisation des parcs d’emballages entre acteurs de différentes régions (une bouteille de bière standardisée produite dans le Nord et consommée en Pays de Loire pourra être réemployée par des producteurs locaux en Pays de Loire).

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