Bordeaux
Présentation
Le vignoble de Bordeaux est le vignoble regroupant toutes les vignes du département de la Gironde, dans le Sud-Ouest de la France. Certains vins qui y sont produits sont parmi les plus réputés et les plus chers du monde, faisant du bordeaux une référence mondiale. Les prémices de la vigne apparaissent au Proche-Orient, dans une région incluant la Géorgie, l'Arménie et le nord de l'Iran.
- Les premières traces iconographiques ou écrites de vigne cultivée se situent à 2 500 ans avant notre ère.
- Vers le VIe siècle av. J.-C., la vigne est introduite en Gaule du Sud par le port de Marseille via les navigateurs grecs et les phéniciens.
La vigne est présente dans la région de Bordeaux depuis l'antiquité : les notables de Burdigala (nom de la cité de Bordeaux, emporium au temps de l'Empire romain) auraient décidé de créer leur propre vignoble en raison du prix élevé des vins en provenance de Narbonnaise et d'Italie, importés par les négociants romains, mais aussi pour exporter eux-mêmes par voie de mer. Strabon, pourtant attentif aux vignes, ne constata pas leur présence sous le règne d'Auguste au début du 1er siècle, quand il nomma Bordeaux « pour la première fois sous son nom antique de Burdigala ». 1er siècle : vive le Biturica ! La découverte d'un cépage résistant aux hivers marque le développement de la vigne à Bordeaux. Ce cépage rime avec prospérité sous l'occupation romaine qui instaure la « Pax Romana » et facilite les échanges commerciaux. Après le déclin de l'Empire et 5 siècles d'invasions, les moines sauvent le capital génétique de la Biturica en conservant des parcelles autour des églises et des abbayes.
À partir du Moyen Âge, le vignoble girondin devient le modèle œnologie et commercial qu'il n'a jamais cessé d'être depuis. En 1152, l'union entre Aliénor, duchesse d'Aquitaine et Henri Plantagenêt, futur roi d'Angleterre scelle le sort des vins de Bordeaux. Bordeaux établit un monopole de production, vente et distribution vers la Grande Bretagne. La vigne investit les abords de Fronsac, Saint-Emilion, Cadillac, Barsac, Langon…La plus ancienne des 18 confréries vineuses de Bordeaux, Saint-Émilion, est fondée en 1199.
Le courant d’échanges commerciaux est stoppé net par la sanglante Guerre de Cent ans qui oppose la France et l’Angleterre. 1453 : la bataille de Castillon rend l’Aquitaine à la France et Bordeaux est brusquement privée de débouché commercial vers l’Angleterre. 1475 : la situation redevient normale, Louis XI autorise les navires britanniques à revenir au port de Bordeaux. Le flux commercial ne retrouve pas cependant son volume précédent.
Une autre ère de prospérité débute au XVIIème siècle avec l’apparition de nouveaux clients : les Hollandais, les Hanséates et les Bretons. Grands commerçants et acheteurs, les Hollandais orientent la production des premiers grands vins comme le célèbre « o-Bryan », futur Haut-Brion. Ils innovent avec la stérilisation des barriques au soufre pour faciliter conservation et transport. Les Bordelais fournissent des traditionnels clarets (clairets) mais aussi des vins blancs secs et doux destinés à la distillation. Le New French Claret est le prototype du bordeaux rouge moderne. Si l’Angleterre ne représente plus que 10% des exportations de vin girondin, de nouvelles opportunités se dessinent… En pleine époque coloniale, Bordeaux assure sa croissance par l’exportation du vin vers Saint-Domingue et les Petites Antilles. L’Angleterre met à la mode les vins de garde fins et corsés recherchés par la high society londonienne. Thomas Jefferson, futur président des États-Unis, de passage à Bordeaux en 1787, évoque un classement des vins établi par les courtiers et les négociants. Des premières bouteilles bouchées et scellées apparaissent, remplaçant peu à peu le tonneau dans les expéditions. Au début du XIXème siècle, débute un nouvel âge d’or. La production double, les exportations triplent et les anglais redeviennent des acheteurs importants. La qualité se développe avec le Classement de 1855 demandé par Napoléon III à l’occasion de l’Exposition Universelle. L’oïdium, une terrible maladie fongique frappe le vignoble vers 1851. En 1857, on découvre que des pulvérisations de soufre peuvent enrayer la maladie ! De 1875 à 1892, le phylloxéra ruine tout le vignoble, finalement sauvé par le greffage des cépages bordelais sur des pieds américains résistants à la maladie. Le mildiou, succède au phylloxéra. Ce champignon parasite est maîtrisé grâce à la découverte de la bouillie bordelaise, mélange de chaux et de sulfate de cuivre. En 1936 est créé l’I.N.A.O. (Institut National des Appellations d’Origine), visant la valorisation des produits par une meilleure qualité. Faits marquants : Les maladies enrayées, l’expansion rapide de la vigne s’accompagne de fraudes et d’une baisse des prix.
1952 : Les confréries sont réunies au sein du Grand Conseil du Vin de Bordeaux.
1955 Mise en place du classement des Saint-Émilion.
1956 Après les terribles gelées, Bordeaux retrouve un regain de prospérité et sa position de leader reconnue dans le monde entier.
1987 : Création de la nouvelle AOC Pessac-Léognan. Soucieux de perpétuer le savoir-faire de leurs aïeuls, la nouvelle génération bordelaise trentenaire trouve les bons compromis entre traditions et modernité. Elle joue collectif dans une approche résolument filière et pluridisciplinaire, l’objectif : développer une viticulture performante et durable conforme aux enjeux du XXIème siècle : œnologique, echnologique, environnemental (démarche innovante du Système de Management Environnemental, recherche pour s’adapter au changement climatique…). Elle innove à travers la faculté d’œnologie de Bordeaux et ses nombreux organismes de recherche qui contribuent au développement de nouveaux savoir-faire. Elle ose avec de nouveaux chais design aussi esthétiques qu’efficaces, au service de la conception du vin. Elle s’affirme avec ses associations de jeunes talents bordelais qui multiplient les évènements festifs autour du vin pour le rendre accessible à tous.
Bordeaux doit sa distinction de premier vignoble AOC de France à la grande diversité de ses terroirs de haute qualité. Il y a dans cette gamme étendue de vins fins de quoi faire le bonheur de tous les amateurs, pour toutes les occasions et dans une vaste gamme de prix. C’est à partir des facteurs géographiques et des styles de vins produits que se définissent les six familles de vins de Bordeaux. Bordeaux, inaugure la notion de classification dès 1855 sous Napoléon III, synonyme de qualité et de prestige à travers le monde. Le principe des crus classés illustre parfaitement la synthèse de la typicité d’un terroir et du travail des hommes sur plusieurs générations au service de la qualité. Notons que l’absence de classement n’empêche pas une appellation ou des crus d’être considérés comme des grands vins ! Il existe en Gironde plusieurs classements, énumérés par ordre d’ancienneté :
Le classement de Saint-Émilion
Le classement des Crus Bourgeois du Médoc
Le classement des Crus Artisans
Six principaux cépages, trois rouges et trois blancs sont utilisés pour l’élaboration des vins de Bordeaux. La bonne connaissance des sols a permis de faire évoluer le choix des cépages pour tirer le meilleur parti aromatique des vins. Des cépages complémentaires dits « auxiliaires », présents en quantité réduite, peuvent venir enrichir la typicité du vin lors de l’assemblage. L’une des particularités des Bordeaux est de provenir d’un assemblage de plusieurs cépages dont les arômes spécifiques se marient pour créer un vin unique. A chaque cépage, ses caractéristiques, son terroir, son microclimat : c’est de la maîtrise de cette complémentarité que provient la spécificité des vins de Bordeaux.
Cépages rouges : Merlot, Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon, Petit Verdot, Malbec, Carménère
Cépages blanc : Sémillon, Sauvignon Blanc, Muscadelle, Colombard, Merlot Blanc, Sauvignon Gris, Ugni blanc
Cité du Vin, routes du vin, croisières œnotouristiques, patrimoine mondial de l’Unesco, Bordeaux la Belle endormie...(source : www.bordeaux.com)
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